L’essentiel de ce que je crois sur la situation locale






L'année 1995 fut incontestablement ton année. 
Tes efforts (et accessoirement les nôtres) furent récompensés au-delà du résultat espéré. Tu fus la bouffé d'air nouvelle pour cette ville qui n'en pouvait plus de cette ancienne municipalité ringarde et bloquée à jamais. Ce nouveau temps de respiration, que toi même et les équipes qui t’accompagnèrent tout au long de ces années, permit à notre ville de devenir ce qu'elle est aujourd'hui. Une ville où il reste beaucoup à faire, mais où tant de choses ont déjà été accomplies.

En l'année 2012, le pays décida de se doter d'un président normal et d'une assemblée à son image. Tu fis parti de l'attelage ainsi généré par ce que l'on désigne communément comme étant la volonté du peuple. C'est à ce moment précis que je situe le point de rupture. Ton détachement progressif des affaires municipales fit de toi un étranger dans cette ville qui t'avait pourtant renouvelé sa confiance quelques années auparavant. Tes explications sur le cumul de tes mandats devinrent de moins en moins audibles pour la population. Tes proches s’inquiétaient de cet "autisme" politique et ce fut finalement la loi qui te dicta la meilleure conduite à tenir, tu passas la main le 16 janvier 2016.

L'année 2017 fut pour toi d’une terrible injustice. Les échecs successifs se multiplièrent, tant pour le MRC dont tu avais la destinée en main, que pour ta situation personnelle de député de la Nation. Dans les deux cas le désaveu fut complet.
Persuadé que ton élection victorieuse de 2012 s'était réalisée sur ton nom, tu ne parvins pas à anticiper ce que fut la suite. Tu ne franchis même pas la barre du deuxième tour. Ainsi le sort s'acharnait contre toi. Tu recherchas des explications ailleurs, quelques-uns de tes proches firent même des commentaires sur le soutien fictif de certains élus. 
Ton attitude envers la majorité de tes camarades devint de plus en plus "étrange".
A quelques-uns nous essayâmes de comprendre pour trouver une issue, mais rien n'y fit, tu t'enfermas dans une logique destructrice et victimaire. Il te fallait trouver un coupable à tout cela !

Le début de l'année 2018 fut marquée par ce qu'il est convenu d'appeler "l'affaire du Kremlin-Bicêtre"
Les délires les plus fous, les fantasmes les plus malsains firent le tour de la ville, réveillant ainsi ton appétit politique. L’occasion était trop belle, tu ne sus y résister. Tu en étais certain, tu avais de nouveau la main, ton retour aux affaires n'était qu'une question de temporalité calendaire. Pour arriver à tes fins tu n’hésitas pas à plonger notre ville dans une période de grande incertitude. Tu organisas les coups les plus bas à l'encontre d'un homme et de ceux qui le soutenaient, tu participas à toutes les tentatives de déstabilisation de la ville. Tel un pyromane, tu allumas des foyers de médisances ici ou là, croyant ainsi faciliter ainsi ton retour providentiel. Pendant cinq mois tu n’hésitas pas, avec d'autres, à tenter de plonger la ville dans le chaos institutionnel, en faisant obstruction systématique, en refusant de voter des délibérations pourtant nécessaires à la vie courante des Kremlinois.

Te voilà de nouveau élu (mal), à la tête d’une municipalité constituée de bric et de broc, une cour des miracles institutionnelle en quelque sorte. La duperie de ton élection ne cachera en aucune manière la faiblesse de ton programme et les moyens que tu as cautionnés sinon encouragés pour arriver à tes fins.

Toi comme moi, savons que tes alliances de circonstances ne perdureront pas dans le temps.

Toi comme moi, savons que les élections départementales passées, l’intérêt que tu suscites chez ton allié d'aujourd’hui tombera immédiatement.

Toi comme moi, savons que cette ville ne t’intéresse pas, et ses habitants encore moins.

Toi comme moi, savons que ton imagination pour cette ville est en berne depuis bien longtemps déjà.

Toi comme moi, savons que des mesures populistes ne peuvent constituer une base suffisamment solide pour tenir une mandature entière.

Tu es acculé, tu le sais, tu as trop promis et tu vas devoir honorer « cash » et rapidement tes engagements de campagne. Le clientélisme a cela de commun avec la bonté, les personnes qui y sont confrontées n’oublient jamais, c’est le revers de la médaille.
Ce moment inéluctable arrivera probablement beaucoup plus rapidement que tu le supposes. C’est à cet instant que tes « soucis » vont commencer et que la triste réalité va te rattraper.

Ton obsession maladive a fait de toi un autre homme.

Je t'observais par moments au conseil municipal d’installation, le masque de ton visage reflète ce que tu es devenu, un homme politiquement aux abois, affublé d'une rancœur inconsolable. La haine de « l’autre » étant devenu ton seul moteur. Le carburant qui alimente ta motivation n’est en rien respectable, et tu peux me croire, nous sommes assez éloignés des considérations politiques qui te servent de paravents et d’alibis.

Toi qui as déjà connu tous les honneurs de la vie politique locale, puis ceux souvent enviés des ors de la république, devrait savoir mieux que personne que la légitimité ne s'acquiert pas sur un coup du sort.

Pour des raisons insignifiantes et peu glorieuses tu as mis tes pratiques et ton âme politique à la disposition d'une action vouée à un échec irrémédiable et durable. 

Au fond cette situation n'aura en fait servi qu'à une seule chose, montrer à quel point ton avidité du pouvoir a pris le dessus sur toute autre considération. 

Monsieur le Maire, durant ces longs mois de campagne vous avez dû nouer quelques nouvelles amitiés, je me permets de vous donner un conseil si vous l'acceptez encore, entretenez-les de la meilleure façon possible, déployez tous vos efforts pour les préserver car ce sont les seules qui vous restent aujourd'hui et mon petit doigt me dit qu’elles sont fragiles, chancelantes et incertaines.

Enfin, pour terminer mon propos de ce jour, Il ne me reste plus qu’à souhaiter le meilleur pour les Kremlinois, et voyez-vous Monsieur le Maire je pense pouvoir affirmer qu’à la lumière de ce que vous avez été ces derniers mois, assurément vous représentez ce qu’il peut arriver de plus exécrable pour notre ville.


A très bientôt et bonnes vacances à tous.


Didier ROUSSEL


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